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Orchidée bourdon, Là ! Dans mon jardin sympa. Oh, te découvrir à l’aube éclose Toi et tes trois pétales roses. Petite merveille botanique Beauté sans pareille des coniques. Labeur du sol récompensé en culture Dans le respect de dame Nature. Avec toi vient le bonheur simple Tu attires les bourdons Tu chasses le bourdon. — Liliane faucher |
Orchidée bourdon
Les incrédules
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Je ne croyais pas trop aux ovnis... jusqu'à ce que j'aperçoive cet anneau lumineux dans le ciel. J'ai juste eu le temps de prendre la photo ; quelques secondes après, il avait disparu ; ces engins se déplacent très vite. J'ai montré cette photo autour de moi... certains ont prétendu qu'elle était truquée, d'autres qu'il s'agissait du reflet d'un néon dans une porte vitrée ; je n'ai pas insisté. Ce qui me console, c'est que lorsque ces extra-terrestres rentreront chez eux et montreront les photos de leur voyage autour de la terre, ils auront sans doute, eux aussi, du mal à être crus. |
Garage Azur
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Au bout de mon village était un garage, « Azur » disaient les lettres d’un mètre de haut, À sept ans tout a un mètre de haut. Un vieux bigleux tanné de suie, Hantait cette caverne gluante d’huiles aux senteurs de cambouis. Entre lunetteux on se comprenait ; Et quand je me glissais entre les carcasses éventrées, Il ne faisait pas semblant de ne point m’avoir reluqué. Pelotonné, dans les odeurs de graisse envoûté, Je remontais en ma mère, ma future mère la machine, Où ma vie durant, Je vécu en héros de la jungle des rouages et des cardans. — Paul Sanson |
Le jardin des villes et le jardin des champs
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Le jardin des villes est une île dans le béton Avec une grille qui longe le bitume, et des arbres en prison. Au pains sec et à l’eau, barbotent trois canards Et gloussent deux petites filles à la barbe de papa. Il suffirait de franchir l’enclos, Pour se faire insulter, Se perdre dans les rues et se faire écraser. Le jardin des champs est une ville de carrés Avec des rues étroites et des allées de gravier. Le potager est bien aligné en rangs serrés, Car ici règne la loi du roi jardinier. Il suffirait de sauter la haie, Pour fuir dans la nature immense, Se perdre dans les prairies et les forêts. Jardin prison, jardin cocon, En ton sein rond j'apaise en prière Mes angoisses de pierre et de vert. — Paul Sanson |
Out of Season
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Travelling during winter brings its own memorable rewards, In addition to evading the sun-seeking hordes. Blood red, oceanic sunsets which otherwise you’d miss. Great bridges of the world emerge from their February dawn mists. Barren, windswept beaches, refreshingly healthy. Migratory bird flocks maintaining nature’s balanced harmony. Moorland and mountains where only the hardened tramp, No fair weather tourists who daren’t risk a little damp. Exploring empty cathedrals, chateaus and forts. No need to pre-book at all the must see resorts. Parking’s never a problem, simply stop where you want. There’s always an available table at your chosen restaurant. Witness seasoned fisherman at their wharfs, free of ice cream stands. Local folk doing normal business, supplying local demands. Merge into the background, minimise your alien impact. Leave the place as you found it; its integrity intact. — Philip Wood |
Un bon somnifère
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Une nuit En proie à l'insomnie Constatant que compter des moutons N'était pas la solution J'entrepris une révision De quelques notions De grammaire et linguistique Me lançant dans la sémantique Passant des homonymies aux polysémies Sans oublier les néosémies Et ne ménageant pas mes efforts M'attaquai aux métaphores Et aux catachrèses Alors, je me dis : « il faut que j'abrège » L'esprit embrumé Je me crus revenu à l'école primaire Récitant une leçon de grammaire Je tombai enfin dans les bras de Morphée La grammaire Quel bon somnifère ! — Gérard Miro |
La ronde autour du monde
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Si toutes les filles du monde voulaient s'donner la main Tout autour de la mer, elles pourraient faire une ronde Si tous les gars du monde voulaient bien être marins Ils f'raient avec leurs barques un joli pont sur l'onde Alors on pourrait faire une ronde autour du monde Si tous les gens du monde voulaient s'donner la main ... — Paul Fort, La ronde autour du monde |
The millenium 2020
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Winter is here, bringing the blues Swapping sandals, for Wellington boots. Sitting in front of a nice warm fire Watching the flames, getting higher. Suddenly, the children shout Mummy its snowing, can we play out. You wrap them up, put boots on their feet Outcome the sledges, what a treat. Soon they come back in the warm Hot chocolate, cakes to calm. Suddenly the church bells ring Welcoming people to enter in. We put on our coats, and off we go Down to the church, through the snow. We all join in, with hymns and a prayer Welcoming the new year, for all to share. |
Here comes Christmas
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Here comes Christmas once again, no snow yet, but plenty of rain. Tinsel shimmering, lights aglow, Children waiting for Santa to show. There is excitement round the fair, here comes the parade with horses, and a dancing bear. Reindeers pulling Santa’s sleigh, With dots of presents on display. Pipers piping, maidens dancing, Young couples romancing. Christmas time is full of cheer, Every-one so happy, to be here. Merry Christmas. — Gillian Reid |
La fresque, l'arbre et le mur
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Vous me masquez la vue ! dit la fresque. J'étais là avant vous ! répondit l'arbre. La fresque répliqua : vous perdez vos feuilles, chic, j'aurai plus de lumière Et ajouta : moi, je les garde toute l'année, na ! Pouah ! s'exclama l'arbre : vous avez un teint gris à faire peur ! Et continua : moi, je perds peut-être mes feuilles mais pour celles qui restent, vous avez vu ces couleurs ? La fresque accusa le coup mais trouva la parade : avant que je sois là, personne ne vous remarquait ! C'est vrai, concéda l'arbre, les gens sont insensés : ils préfèrent le faux au vrai. A ce moment, le mur qui avait tout entendu (car il est bien connu que les murs ont des oreilles), entra dans la conversation : Arrêtez de vous chamailler ! moi, j'aime bien les fresques et j'aime bien aussi les arbres. J'étais nu, la fresque m'a habillé et toi, l'arbre, c'est parce que tu es beau que l'artiste t'a pris comme modèle pour réaliser cette fresque. Cessez donc d'insister sur vos différences et réjouissez-vous plutôt de vos ressemblances ! — Gérard Miro |
The little orphan
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When I was born I was given away, adopted some people did say but my new mum fell ill so I lived with her sister I wasn't old enough to miss her, Aunt Eva was so loving and kind but as I got older, Mum was on my mind. Suddenly Mum passed away, once more it was a sad day. Aunt Eva looked at me with tears in her eyes, she said ! I'm sorry to say, but once more you will have to go away. You have two aunt's who live near your dad, Live near my Dad, I was really glad. My aunt's were happy to have me, they made lovely cakes for tea. I had to go to a new school, and soon made lots of friends I'm Loving living near my Dad, and that's how my story ends. — Gillian Reid |
The proud peacock
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Once we saw a peacock with love on his mind he noticed a peahenlooking for food, that certainly put him in the mood. he opened his wingsand began to dance shimmering showing he wanted romance suddenly he engulfed her with his wings. romance over, he strutted away maybe she will have babies one day. |
Days to remember
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Times where hard in those days people were poor and set in their ways, children played in the street many with no shoes upon their feet. Older children had to work for only tuppence a day many became too weak, and sadly passed away. then war broke out, young men had to fight walking for miles, day and night. When the war was over sadly few came back. wives heartbroken, children a father did lack. new towns rebuilt lives starting anew good schools, hospitals, parks to view. The soldiers and the many we lost, WE WILL REMEMBER THEM. |
Le marteau-piqueur
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Tacatacatac Qu'est-ce qui attaque ? Tacatacatan Quel est ce boucan ? Tacatacatin Qu'est-ce que ce potin ? Tacatacatam Quel est ce ramdam ? Un marteau-piqueur Sur le macadam. — Claude Clément |
The crooked house
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We came across this very old inn, And pondered a while, before we went in. I thought we had got onto a boat, Not able to stand, when it is afloat. People laughed at the look on our faces, I clung on to my husband braces. We ordered two drinks and went to sit down, And old man looked at me, with a frown. I had spilled my drink on his head, We both drank up quickly, then fled. — Gillian Reid |
The Moscow state circus
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Roll up, the circus is in town, We can go and see the clowns. Monkeys, horses, elephants too, It’s just like visiting a zoo. Cages arrived, with lions and tigers, Then came horses, with riders. Children laughing, having fun, squealing with delight, Trapeze artists gave them such a fright. Soon it was time for the circus to end, They all went home, with family and friends. — Gillian Reid |
The years passing by
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We look back on the year with a sigh, Watching the birds passing by. We saw spring with flowers so gay, Walked for miles on a sunny day. Then Summer came with skies of blue, Holydays, crazy night dreams coming true. Now it’s autumn, what can I see, leaves falling, berries so ripe, Ready to eat such a delight. Now it is time for winter, the year almost gone, I hear a robin, singing his sweet song. Children writing letters for Santa to read, Hoping he will deliver the gifts they need. — Gillian Reid |
Gaîté désespérante
Si nous ne voyions autour de nous que des gens joyeux, la gaîté finirait par devenir d'une tristesse désespérante. — Pierre Dac |
Les usines
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Se regardant avec les yeux cassés de leurs fenêtres Et se mirant dans l'eau de poix et de salpêtre D'un canal droit, marquant sa barre à l'infini, Face à face, le long des quais d'ombre et de nuit, Par à travers les faubourgs lourds Et la misère en pleurs de ces faubourgs, Ronflent terriblement usines et fabriques. Rectangles de granit et monuments de briques, Et longs murs noirs durant des lieues, Immensément, par les banlieues; Et sur les toits, dans le brouillard, aiguillonnées De fers et de paratonnerres, Les cheminées. — Emile Verhaeren |
Poème : Les Usines (extrait)
Writer’s Block
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Its so annoying to capture a great photo shot,
Winning competitions and awards it fills a top spot,
But no matter how hard I stare and try to be inspired,
Words fail to fill my head; my poetic thoughts have expired.
Unable to gain insight into the great natural reflections,
Still autumn waters refuse to conjure up literary connections.
Three arches rounded off like tunnels burrowing into the earth,
Brown and golden leaves fall sadly, trees awaiting spring’s rebirth.
Visions of past locals crossing these arches; farmers droving their cattle,
Soldiers, newly recruited, marching to defend their nation’s honour in battle,
Young lovers rendezvous secretly, savour their passionate tryst,
All of these characters my writer’s block forces me to miss.
Trout swim below observing their unique fish eye view,
Otters construct their holts and coypu prosper too,
So I study this photo, my attention on it’s poured,
Hang on a moment!
All my poetry above means my writer’s block is now cured.
— Philip Wood |
Pigeon-vole...ra plus tard
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L'eau coule Le temps s'écoule Les pigeons roucoulent Ils s'aiment Chez eux, point de haine De la paix ils sont l'emblème Il fait trop chaud pour s'envoler Mieux vaut ne pas bouger Bientôt le jour va décliner Car chaque instant Efface le précédent Apprécions le temps présent. — Gérard Miro |
A Part of Me
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My first book, Phrotose, is now published, Available in good bookshops and the internet. Overall its been well received, Although no vast royalties yet. At first, I was truly afraid, That I had left myself exposed and bare. Opened up too much about yours truly, That few readers would really give a care. Perhaps I’d been a little too self indulgent, Prose of my life, my values, my thoughts. Will folk readily identify with these musings, Or just regret the volume they’d bought? Then one morning listening to Phil Collins, Pondering, “who’s really interested in his nuptial woes?” Realised that worldwide millions are devoted, Heart on his sleeve fills all of his shows. Any artist of true sincerity, Be it script, music or sculptured craft, Must sacrifice a fragment of their core as a gift, Embedded to their creation they graft. Failing to meet this prerequisite, Doomed bland, uninspired and soulless. Mass produced as being market driven. So be strong, believe in your naked uniqueness. To conclude: I make no apology, For my sentiments that follow in this book. I trust you are amused and contemplative, As introvertly you are persuaded to look. — Philip Wood |
Le portrait patagon
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La Pataphysique,
science fictive
des épiphénomènes,
s'est glissée dans mon œil.
Et ma caméra vive
Dans ma chambre oscura
Se jeta, énergique,
Sur le contour fictif
D'une épiombre phénoménologique :
Le portrait patagon !
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En lisant Merleau-Ponty
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Réveillée par la pluie
au milieu de la nuit
je reprends Merleau-Ponty.
Et c'est vrai ce qu'il dit !
« C'est en prêtant son corps au monde,
que le peintre change le monde en peinture »
Et il invoque Cézanne et sa « rumination » du
monde,
« sans autre technique que celle de ses yeux et de ses
mains »
Et je vois un visage
dans les ombres du plafond.
Les crayons me manquent,
comme parfois les mots manquent.
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Lorsque je peins
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Lorsque je peins Je me sens bien Je ne pense à rien Sauf à mon dessin Je n'ai besoin de rien Et jamais je ne me plains Même si mes efforts sont vains Même si le résultat ne vaut rien Avoir essayé, c'est déjà bien Le tableau fini, le but est-il atteint ? Il n'en est rien Puisque je pense déjà au prochain. — Gérard Miro |
We are sailing
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Bobbing up and down, on the crest of a wave, These small children are very brave. They are watching the teachers every move, Hoping the sea, stay’s calm and smooth. Their bright pink sails, shining in the sun, They seem to be enjoying the run. Then the teacher shouts, time to go home, They turn their boats round and slightly groan. They head off towards the quay, And arrive home, in time for tea. — Gillian Reid |
We are on our way
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What a lovely journey over the mountains going to Spain, The sun was shining brightly, not a drop of rain. You can still see the snow, on top of the peaks, Huge birds soaring, clicking their beaks. We stopped for a picnic, and stared at the view, It made us so happy, to see the sky so blue. We had a short walk, looking around, Seeing pretty flowers on the ground. We could not stay long, we had to go, Thank you mountains, for the wonderful show. We finally set off on our way, And always remember, this lovely day. — Gillian Reid |
The lonely owls
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Two baby owls looking so sad, They have no mummy or a dad. People take care of them in a zoo, You can visit them twit-twoo. Dear little things, they need new friends, To them company, that never ends. When they get bigger, they could fly away, And have a family, forever and a day. — Gillian Reid |
Having a nap
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It’s lovely to lie in front of the fire, Watching the flames, jumping higher. Dreaming of juicy bones, and other dogs, Listening to the crackling of the logs. It’s a hard life, we have today, So sleep well my friend, then go out to play. — Gillian Reid |
Espoir d'un monde meilleur
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Soumis, contraint. Non, vivant, survivant. Liberté de regarder ailleurs, Espoir d'un monde meilleur. — Liliane Faucher |
Imagination
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Dessiner à sa façon D'un sujet, assumer sa vision Exprimer ses émotions Suivre son intuition Faire d'une fleur un papillon Chacun son interprétation Selon son imagination. — My |
L'échafaudage et l'éphémère
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– Un géant aurait-il pris cet échafaudage pour un séchoir à linge dans un « remake » du voyage de Gulliver à Lilliput ? – Un groupe de locataires, impressionné par la lecture de « La guerre des mondes » aurait-il décidé d'installer un épouvantail « XXL » en prévision de l'arrivée des Martiens ? – Un émule de Christo serait-il en train d'empaqueter l'immeuble ? – Des fantômes, dans leur course folle, se seraient-ils empêtrés dans cet assemblage de tubes ? – Ou, tout simplement, un coup de vent aurait-il semé le désordre dans les bâches de protection ? Questions qui resteront sans réponse. Peu importe. Je reste là, l'appareil photo à la main, à contempler la géométrie des lignes, la variété des formes, l'aspect artistique et l'harmonie de l'ensemble, les diverses nuances de gris, les jeux d'ombres et de lumières. Un nuage masque un court instant le soleil et me fait prendre conscience que tout cela est éphémère... ou du moins l'était car, miracle de la photo, il a suffi d'un déclic pour fixer l'éphémère et obtenir cette image. — Gérard Miro |
Narcissisme Végétal
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Le narcisse est un végétal Le tamaris est un végétal Donc le tamaris est un narcisse Syllogisme per abductio Logique pour idiots ? Non, voici un exercice : Soit un tamaris vertical Prenons une photo qu’on décale En abscisse se penche le tamaris ! Hello c’est moi sur la photo ! Vois en entier mes biscotos Moi-je, tamaris narcisse. — Paul Sanson |
Ivresse d'amour
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Aux lueurs de l’aube, Je peins sur le chevalet La couleur de l’éphémère, J’hume les matins iodés. La mer et le ciel, En amants infidèles, Versent des larmes d’azur, Long sanglot monotone. L’écho de ta voix cassée Meurt sur les récifs, Des pleurs d’amour Percent l’horizon impur. J’irai cueillir l’aurore, Embrasser le cortège de nuages Afin que le murmure de ton âme Erre en secret dans mon cœur. Dans l’éclat de nos ivresses, Je retiens nos soupirs égarés Sous les flots du bonheur infini. — Sylvie Brugeal |
Mechanical machines
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We came across an elephant The day we went to Nantes. He was giving people rides, parents Children, uncles and aunts. His trunk was squirting water At any-one nearby Little children screaming, some begin to cry. We saw other creatures too It was a bit like a zoo. We saw children on a roundabout On the backs of scary creatures Animals and birds with strange features. Soon it was time to go We will never forget this spectacular show. |
Les p'tits papiers
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Laissez parler Les p'tits papiers A l'occasion Papier chiffon Puissent-ils un soir Papier buvard Vous consoler Laissez brûler Les p'tits papiers Papier de riz Ou d'Arménie Qu'un soir ils puissent Papier maïs Vous réchauffer — Régine |
Referendum
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Easy to bait,
Highly strung wire,
Red blooded passion,
Temper ready to fire.
Which lever points best,
When tugged really hard?
Signals your mood,
Lowering your guard.
Manipulated by others,
Against our own will.
Subconscious programming,
Their camouflaged goals to fulfill.
Other options kept blurred,
By fake news, cheating and statistical lies,
Focusing solely on our betters’ destination,
Believing what the poster bearer’s cries.
We lions must be aware,
Of being led by donkeys down the wrong track.
For once we leave the secure station,
There is no turning back.
— Philip Wood |
Quadrillage
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Un enfant a oublié de gommer Le quadrillage de ses pensées Avec son crayon doucement Avant de se lancer Il avait tracé les lignes Pour les proportions Un musicien en voyage A laissé s'envoler Les deux dernières pages De son carnet Les lignes inspirées Sans notes et sans musique Se sont envolées. Un électricien généreux En rêvant de sa dulcinée A agrafé sur les poteaux Des câbles désordonnés Je lève les yeux Et je pense à eux. — Eleonore Sur |
Asensores
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Asensores bohémiens Suspendus à vos chaînes Nous hissant au quotidien Rapprochant ceux qui s'aiment. Des bretelles bien huilées Une casquette de travers Une veste bigarrée Et la vue qui nous libère Asensores nostalgiques Vous voyagez dans le temps A l'époque romantique Du port bouillonnant Sans étages ni bouton Asensores sympathiques Nous aimons votre chanson Qui accompagne notre musique. — Eleonore Sur |
Page de comptes
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« Deux et deux quatre quatre et quatre huit huit et huit font seize... » Répétez ! dit le compteur 84 « Deux et deux quatre quatre et quatre huit huit et huit font seize. » ... Mais voilà le condor qui passe dans le ciel le compteur 83 le voit l’entend et l’appelle : « Sauve-moi joue avec moi oiseau ! » Alors le condor descend Il prend son élan et arrache le compteur avec ses pattes. Le compteur ne compte plus Il s'est arrêté à seize Seize ou huit qu'importe Tout ça ne compte plus du tout maintenant. Et le compteur conte Il commence à imaginer Toutes les histoires rigolotes, Belles ou à pleurer. Les histoires de ces familles Qu'ils a croisées, qu'il a comptées Des gens plus ou moins fortunés, Qu'il n'a jamais rencontrés. Alors il se met à chanter et tous les enfants entendent la musique et huit et huit s'en vont. Les persiennes redeviennent arbres Les compteurs redeviennent oiseau, Les fenêtres redeviennent sable, Et le condor repart très haut. — Eleonore Sur, Hommage à Prévert |
Ode câblesque
Groupés, mêlés, contorsionnés... Câblesques : vous m'inspirez! Vous suivez le passant Dans son antre, lentement, pour l'aimer, l'enlacer, Et le lier ! Ce tissage... S'emmêle et se noue, découpant les maisons, Les passages... De la ville. Raturant nos visions Comme un peintre fâché, Supprimant tout horizon, Tout accès. Au ciel. — Eleonore Sur |
Gardening Motto
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Relaxing in our garden,
Soaking up comforting solar rays,
Lawn mown, today’s task completed.
So now to practice my garden motto,
“Gardens are to be enjoyed not endured”.
Let the bee do all its work,
Allured by the enticing nectar of golden honeysuckle.
Ants scurry to keep our garden regenerated.
I ape the common wall lizard,
Basking on his rockery,
Snatching an occasional passing meal.
Espy the red-capped woodpecker,
Tapping out grubs from our expiring walnut tree.
Jays strut across the yellowing mown grass.
Striped sunflower seeds teased free by a chaffinch pair.
Orange crested hoopoe manipulating its long probing bill,
Aerates the soil in worm detection.
Our proud blackbird; territory secured,
Feasts on the ripe hedgerow brambles.
Soaring honey buzzards circle the adjacent paddock,
As settling tractor dust reveals fleeing mice, voles and an occasional hare.
Distant woodland birds call; the Limousin sun warms.
Saint Emilion’s finest takes its inevitable effect.
I lounge; I snooze….
— Philip Wood |
L'homme augmenté
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Pierre Vassiliu chantait : « Qu'est-ce qu'il fait, qu'est-ce qu'il a, qui c'est celui-là ? » Autant de questions que l'on est en droit de se poser en découvrant ce personnage ; Par contre, on ne peut pas dire, comme dans la chanson : « Il a une drôle de tête, ce type-là...» Vu que de tête, il n'en a plus. Oui, c'était un courageux mais quel malchanceux ! Laissé pour mort sur le champ de bataille, il a été pris en charge par une équipe médicale de pointe qui lui a greffé un ordinateur dernier cri à la place de la tête (invisible sur la photo car dissimulé sous son veston) puis l'a équipé de jambes artificielles. Mais une malchance peut aussi se transformer en chance : son anomalie congénitale appelée « situs inversus » (cœur à droite) qui affecte moins de 1 personne sur 10000 lui a sauvé la vie ; par ailleurs, il n'a pas été jugé nécessaire de lui remplacer sa main droite sachant qu'il n'avait pas laissé de directives anticipées à ce sujet. L'opération terminée, les chirurgiens se sont écriés : « Il est né, l'homme augmenté ! » L'Etat, reconnaissant, lui a procuré cet emploi réservé d'agent d'accueil au musée ; on l'a habillé en rose pour lui remonter le moral et ne pas effrayer les visiteurs. Sa jambe à l'horizontale indique le sens de la visite et rappelle qu'entrer avec une patinette dans le musée peut coûter un bon coup de pied au derrière... Mais on ne peut pas tout prévoir : aux dernières nouvelles, l'homme augmenté, cet ingrat, aurait demandé... une augmentation ! — Gérard Miro |
Biblical Housekeeping Limerick
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Legends tell the quest for the lost Holy Grail, Having formed the plot of many a medieval folktale, After the goblet was sanctified, It was simply washed up and dried, And, still to this day, sits safe on its upper-room grail-rail. — Philip Wood |
Bright eyes
What can I see amongst the leaves, A pretty kitten, watching me. What lovely eyes, and an adorable face, If she belonged to me, I would call her Grace. I looked around, no sign of a mother, Not even a sister or a brother. She plays amongst the pretty flowers, Running round and round for hours. I leave some food outside my door, She keeps on coming back for more. Off she goes, when darkness falls, I don’t know where she goes, Maybe she has a home, who knows. — Gillian Reid |
The reunion
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Two old pals having a chat, Talking about, this and that. Passing away the time of day, Enjoying memories, in their own way. Fifi is in the shade, cooling down, Looking at the sun with a frown. My friend and I are making the tea, In the kitchen, like busy bees. Laughing about the good time together, Walking Fifi, in all kinds of weather. We miss them now, they have moved away, But we can visit each other for holidays. — Gillian Reid |
Bien placés bien choisis
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Bien placés bien choisis quelques mots font une poésie les mots il suffit qu'on les aime pour écrire un poème on ne sait pas toujours ce qu'on dit lorsque naît la poésie faut ensuite rechercher le thème pour intituler le poème mais d'autres fois on pleure on rit en écrivant la poésie ça a toujours kékchose d'extrême un poème. |
La foule fluide
Cliquer sur la photo pour voir le cireur
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Cette prise de vue du boulevard du temple à Paris fut réalisée par Louis Daguerre vers 1838 au moyen de son procédé plus tard connu sous le nom de daguerréotype. Le temps de pose est estimé entre sept et quinze minutes. Si le boulevard paraît bien vide, c'est qu'avec un temps de pose aussi long, les passants, les voitures à cheval, etc. ne s'impriment pas. Ils ont tous disparu ! Tous ? Non, car en bas à gauche, on distingue un cireur de chaussures et son client. Moralité : si vous voulez passer à la postérité, arrêtez de vibrionner et prenez le temps de regarder les choses simples, vos chaussures par exemple. — Paul Sanson |
Le kiosque mou
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À Marseille, il faisait si chaud… peuchère ! que les kiosques peu chers furent déformés par la dilatation. — Gérard Miro |
La gentille girafe géante
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Tous les ans, le zoo de la Palmeraie organise un concours de Miss et cette saison, c’est au tour des girafes de briguer la palme. Voici les scores : Nom Girafe Genre Gentille Géante Total Position Germaine 1 1 18 15 35 1 Geronimo 1 0[1] 10 18 0 - Gertrude 0[2] 1 5 5 0 - Géraldine 1 1 16 12 30 2 Gervaise 1 1 10 10 22 3 [1] C'est un mâle. Éliminé ! [2] C'est une autruche déguisée. Éliminée ! Germaine est élue Miss Girafe 2016 ! Elle porte fièrement sa couronne de Miss à bicorne. Les enfants des écoles se pressent sur l’estrade dressée à sa hauteur (c’est elle la plus géante) et la caressent sans appréhension (c’est elle la plus gentille). Elle pose pour les selfies et signe des autographes avec sa langue bleue. Dépités, Geronimo, Géraldine et Gervaise cassent le morceau de sucre dans son dos et broutent sa double ration de fourrage. — Paul Sanson |
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