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Aux lueurs de l’aube, Je peins sur le chevalet La couleur de l’éphémère, J’hume les matins iodés. La mer et le ciel, En amants infidèles, Versent des larmes d’azur, Long sanglot monotone. L’écho de ta voix cassée Meurt sur les récifs, Des pleurs d’amour Percent l’horizon impur. J’irai cueillir l’aurore, Embrasser le cortège de nuages Afin que le murmure de ton âme Erre en secret dans mon cœur. Dans l’éclat de nos ivresses, Je retiens nos soupirs égarés Sous les flots du bonheur infini. — Sylvie Brugeal |