|
Laissez parler Les p'tits papiers A l'occasion Papier chiffon Puissent-ils un soir Papier buvard Vous consoler Laissez brûler Les p'tits papiers Papier de riz Ou d'Arménie Qu'un soir ils puissent Papier maïs Vous réchauffer — Régine |
Les p'tits papiers
Referendum
|
Easy to bait,
Highly strung wire,
Red blooded passion,
Temper ready to fire.
Which lever points best,
When tugged really hard?
Signals your mood,
Lowering your guard.
Manipulated by others,
Against our own will.
Subconscious programming,
Their camouflaged goals to fulfill.
Other options kept blurred,
By fake news, cheating and statistical lies,
Focusing solely on our betters’ destination,
Believing what the poster bearer’s cries.
We lions must be aware,
Of being led by donkeys down the wrong track.
For once we leave the secure station,
There is no turning back.
— Philip Wood |
Quadrillage
|
Un enfant a oublié de gommer Le quadrillage de ses pensées Avec son crayon doucement Avant de se lancer Il avait tracé les lignes Pour les proportions Un musicien en voyage A laissé s'envoler Les deux dernières pages De son carnet Les lignes inspirées Sans notes et sans musique Se sont envolées. Un électricien généreux En rêvant de sa dulcinée A agrafé sur les poteaux Des câbles désordonnés Je lève les yeux Et je pense à eux. — Eleonore Sur |
Asensores
|
Asensores bohémiens Suspendus à vos chaînes Nous hissant au quotidien Rapprochant ceux qui s'aiment. Des bretelles bien huilées Une casquette de travers Une veste bigarrée Et la vue qui nous libère Asensores nostalgiques Vous voyagez dans le temps A l'époque romantique Du port bouillonnant Sans étages ni bouton Asensores sympathiques Nous aimons votre chanson Qui accompagne notre musique. — Eleonore Sur |
Page de comptes
|
« Deux et deux quatre quatre et quatre huit huit et huit font seize... » Répétez ! dit le compteur 84 « Deux et deux quatre quatre et quatre huit huit et huit font seize. » ... Mais voilà le condor qui passe dans le ciel le compteur 83 le voit l’entend et l’appelle : « Sauve-moi joue avec moi oiseau ! » Alors le condor descend Il prend son élan et arrache le compteur avec ses pattes. Le compteur ne compte plus Il s'est arrêté à seize Seize ou huit qu'importe Tout ça ne compte plus du tout maintenant. Et le compteur conte Il commence à imaginer Toutes les histoires rigolotes, Belles ou à pleurer. Les histoires de ces familles Qu'ils a croisées, qu'il a comptées Des gens plus ou moins fortunés, Qu'il n'a jamais rencontrés. Alors il se met à chanter et tous les enfants entendent la musique et huit et huit s'en vont. Les persiennes redeviennent arbres Les compteurs redeviennent oiseau, Les fenêtres redeviennent sable, Et le condor repart très haut. — Eleonore Sur, Hommage à Prévert |
Ode câblesque
Groupés, mêlés, contorsionnés... Câblesques : vous m'inspirez! Vous suivez le passant Dans son antre, lentement, pour l'aimer, l'enlacer, Et le lier ! Ce tissage... S'emmêle et se noue, découpant les maisons, Les passages... De la ville. Raturant nos visions Comme un peintre fâché, Supprimant tout horizon, Tout accès. Au ciel. — Eleonore Sur |
Gardening Motto
|
Relaxing in our garden,
Soaking up comforting solar rays,
Lawn mown, today’s task completed.
So now to practice my garden motto,
“Gardens are to be enjoyed not endured”.
Let the bee do all its work,
Allured by the enticing nectar of golden honeysuckle.
Ants scurry to keep our garden regenerated.
I ape the common wall lizard,
Basking on his rockery,
Snatching an occasional passing meal.
Espy the red-capped woodpecker,
Tapping out grubs from our expiring walnut tree.
Jays strut across the yellowing mown grass.
Striped sunflower seeds teased free by a chaffinch pair.
Orange crested hoopoe manipulating its long probing bill,
Aerates the soil in worm detection.
Our proud blackbird; territory secured,
Feasts on the ripe hedgerow brambles.
Soaring honey buzzards circle the adjacent paddock,
As settling tractor dust reveals fleeing mice, voles and an occasional hare.
Distant woodland birds call; the Limousin sun warms.
Saint Emilion’s finest takes its inevitable effect.
I lounge; I snooze….
— Philip Wood |
L'homme augmenté
|
Pierre Vassiliu chantait : « Qu'est-ce qu'il fait, qu'est-ce qu'il a, qui c'est celui-là ? » Autant de questions que l'on est en droit de se poser en découvrant ce personnage ; Par contre, on ne peut pas dire, comme dans la chanson : « Il a une drôle de tête, ce type-là...» Vu que de tête, il n'en a plus. Oui, c'était un courageux mais quel malchanceux ! Laissé pour mort sur le champ de bataille, il a été pris en charge par une équipe médicale de pointe qui lui a greffé un ordinateur dernier cri à la place de la tête (invisible sur la photo car dissimulé sous son veston) puis l'a équipé de jambes artificielles. Mais une malchance peut aussi se transformer en chance : son anomalie congénitale appelée « situs inversus » (cœur à droite) qui affecte moins de 1 personne sur 10000 lui a sauvé la vie ; par ailleurs, il n'a pas été jugé nécessaire de lui remplacer sa main droite sachant qu'il n'avait pas laissé de directives anticipées à ce sujet. L'opération terminée, les chirurgiens se sont écriés : « Il est né, l'homme augmenté ! » L'Etat, reconnaissant, lui a procuré cet emploi réservé d'agent d'accueil au musée ; on l'a habillé en rose pour lui remonter le moral et ne pas effrayer les visiteurs. Sa jambe à l'horizontale indique le sens de la visite et rappelle qu'entrer avec une patinette dans le musée peut coûter un bon coup de pied au derrière... Mais on ne peut pas tout prévoir : aux dernières nouvelles, l'homme augmenté, cet ingrat, aurait demandé... une augmentation ! — Gérard Miro |
Biblical Housekeeping Limerick
|
Legends tell the quest for the lost Holy Grail, Having formed the plot of many a medieval folktale, After the goblet was sanctified, It was simply washed up and dried, And, still to this day, sits safe on its upper-room grail-rail. — Philip Wood |
Bright eyes
What can I see amongst the leaves, A pretty kitten, watching me. What lovely eyes, and an adorable face, If she belonged to me, I would call her Grace. I looked around, no sign of a mother, Not even a sister or a brother. She plays amongst the pretty flowers, Running round and round for hours. I leave some food outside my door, She keeps on coming back for more. Off she goes, when darkness falls, I don’t know where she goes, Maybe she has a home, who knows. — Gillian Reid |
The reunion
|
Two old pals having a chat, Talking about, this and that. Passing away the time of day, Enjoying memories, in their own way. Fifi is in the shade, cooling down, Looking at the sun with a frown. My friend and I are making the tea, In the kitchen, like busy bees. Laughing about the good time together, Walking Fifi, in all kinds of weather. We miss them now, they have moved away, But we can visit each other for holidays. — Gillian Reid |
Bien placés bien choisis
|
Bien placés bien choisis quelques mots font une poésie les mots il suffit qu'on les aime pour écrire un poème on ne sait pas toujours ce qu'on dit lorsque naît la poésie faut ensuite rechercher le thème pour intituler le poème mais d'autres fois on pleure on rit en écrivant la poésie ça a toujours kékchose d'extrême un poème. |
La foule fluide
Cliquer sur la photo pour voir le cireur
|
Cette prise de vue du boulevard du temple à Paris fut réalisée par Louis Daguerre vers 1838 au moyen de son procédé plus tard connu sous le nom de daguerréotype. Le temps de pose est estimé entre sept et quinze minutes. Si le boulevard paraît bien vide, c'est qu'avec un temps de pose aussi long, les passants, les voitures à cheval, etc. ne s'impriment pas. Ils ont tous disparu ! Tous ? Non, car en bas à gauche, on distingue un cireur de chaussures et son client. Moralité : si vous voulez passer à la postérité, arrêtez de vibrionner et prenez le temps de regarder les choses simples, vos chaussures par exemple. — Paul Sanson |
Le kiosque mou
|
À Marseille, il faisait si chaud… peuchère ! que les kiosques peu chers furent déformés par la dilatation. — Gérard Miro |
La gentille girafe géante
|
Tous les ans, le zoo de la Palmeraie organise un concours de Miss et cette saison, c’est au tour des girafes de briguer la palme. Voici les scores : Nom Girafe Genre Gentille Géante Total Position Germaine 1 1 18 15 35 1 Geronimo 1 0[1] 10 18 0 - Gertrude 0[2] 1 5 5 0 - Géraldine 1 1 16 12 30 2 Gervaise 1 1 10 10 22 3 [1] C'est un mâle. Éliminé ! [2] C'est une autruche déguisée. Éliminée ! Germaine est élue Miss Girafe 2016 ! Elle porte fièrement sa couronne de Miss à bicorne. Les enfants des écoles se pressent sur l’estrade dressée à sa hauteur (c’est elle la plus géante) et la caressent sans appréhension (c’est elle la plus gentille). Elle pose pour les selfies et signe des autographes avec sa langue bleue. Dépités, Geronimo, Géraldine et Gervaise cassent le morceau de sucre dans son dos et broutent sa double ration de fourrage. — Paul Sanson |
La fête au village
|
C'est la fête au village ! Dans la foule, des gens de tous âges. C'est la récompense des enfants sages, Ils sont sur un petit nuage. Hé, les filles ! ne faites pas les nunuches ! Venez voir les peluches ! On ne demande pas la lune Mais on voudrait bien en gagner une. Pour cela, il suffit de bien viser En lançant la balle d'une main adroite Pour faire tomber la boite Et après, se décider : Minnie Mouse ou un lapin ? Allons, vite! car on a faim. Quelle surprise ! Des nougats et plein d'autres friandises. Quel délice ! Et maintenant, place au feu d'artifice ! |
About time
|
Here are some words telling about time. It’s about time this story was laid into rhyme. About a time when life was not so precise. About time simple folk enjoyed paradise. The dial now says the time is about quarter to eleven, About reading time off shadows cast by a sun lit heaven. These medieval times were all about to change, Navigators set the time to explore about their unchartered range. Many of us wish we could turn time about, But the laws about time are not so easy to flout. Time moves about in a singular direction, One way to travel about time’s fourth dimension. How many times about climate change have we been warned? Now time’s about the environmental disaster we have spawned. We are living on borrowed time about which we’ve lost control, About time we accepted our generation’s legacy role. Read in The Times about daily news, About time honoured features and editorial views. This traveller in time is now about to go, Just ask your watch if about time you wish more to know. |
Les jardins botaniques
|
Pour oublier les soucis domestiques Qui nous rendent mélancoliques Visitons les jardins botaniques. Dans ces lieux idylliques Remplis de plantes exotiques Dont les noms Latins restent énigmatiques Pour le grand public Mais sont appréciés des scientifiques Qu'il fait bon de cheminer sous les portiques Antiques entourés de buissons rustiques. Ah ! les orangers du Mexique ! Les frangipaniers d'Amérique ! Les palmiers d'Afrique ! Les lotus asiatiques ! Et les colchiques ! C'est magnifique ! Mais, il y a un hic, C'est les moustiques ! |
Je tourne en rond
|
Je tourne en rond Tu sais que quelques fois je me sens seule et perdue Est-ce que tu me reviendras Je tourne en rond Tu sais que quelque fois je me sens loin de toi Dis est ce que tu te souviendras de moi Je tourne en rond Sur la terre entière je me sens abandonnée Dis est ce que tout ça va changer Je tourne en rond Pour habiter ma solitude de mon mieux Moi qui ne sais qu'être deux Je tourne en rond sans toi Tu sais que quelque fois j'ai peur de toi Je tourne en rond sans toi Tu sais que quelque fois j'ai peur de moi. — Bonnie Tyler, Turn around |
Getting In Focus
|
I’m sitting at my keyboard, typing these lines,
About the photos I’ve taken.
Thoughts fill my heart, that I need to impart,
Your mind to stir, not shaken.
Composed for you,
Focused for you,
To you be true,
Inspire too.
Contemplative view!
My prose; your clue,
The why, the who!
I’m looking through my lens, at the joy in the world,
And the beauty we’ve created.
The future is bright, it’s for to you to decide,
Not pre-destined, nor fated.
Future for you,
Canvas for you,
Decide what’s true,
Inspire others too.
Relate your view,
Even to just a few.
Get on and do!
Stretching my vocab; my brain’s thesaurus,
Encountering concepts from my deep subconscious.
Where I’ll end up, who can tell.
Accepted conventions can go to hell!
I’m sitting at my keyboard, stroking these keys,
Photos surround me.
Colours leap off the page, into my soul.
Their patterns crowd me.
In focus now,
Composing now,
Viewing now,
Lost in the now!
— Philip Wood
|
Le pot au lait
|
Comme Perrette dans la Fable, elle portait sur sa tête un pot au lait mais voulant secouer sa longue chevelure, elle a tout renversé. C'est pourquoi sa tête est toute blanche et sa robe est tachée. Il faut dire qu'en plus, avec tous ces fagots sur ses épaules, il y avait de quoi perdre l'équilibre mais, stoïque, elle s'est redressée et a souri pour la photo. Que s'est-il passé alors ? Le flash était-il trop fort ? Elle s'est métamorphosée en arbre. — Gérard Miro |
Home in the sun
|
When I was young, I was full of life, Now I am older, and always in strife. I have decided, I want to live in Spain, To get away from cold, wind and pain. I want to feel the sun on my face, Walk on the beach at a very slow pace. Then stop for tapas and sangria, in my favourite bar, Then walk home to my flat, which is not very far. Then sit on my balcony, watching the setting of the sun, Then I go to bed, my day is done. — Gillian Reid |
The things I do for love
|
I was asked if I could look after two tortoises for a week, She said "all they do is eat and sleep". Well I'm always up for a challenge, as several people know, So I said "Okay I will give it a go". I thought It was easy, what could possibly go wrong? Till I got up next morning to a terrible pong. I had to clean the cage out and to clean them up too, So I put them in the garden, what else could I do? But I didn't realise they could move so fast, I finally managed to catch them, and put them back in the cage at last. — Gillian Reid |
Grues d'Anvers
|
Au cou blanc ou cendrée la grue est élancée. Les pieds plantés dans l'eau, elle taquine le bigorneau. Du Japon au Québec, elle promène son bec. Mais c'est au port d'Anvers, qu'elle est la plus sévère ! — Eleonore Sur |
Le papillon
|
Naître avec le printemps, mourir avec les roses, Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur ; Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses, S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur ; Secouant, jeune encore, la poudre de ses ailes, S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles ; Voilà du papillon le destin enchanté : Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la volupté. — Alphonse de Lamartine, Nouvelles méditations poétiques |
Je ne jette rien
|
Ça peut toujours servir, on ne sait jamais. Il suffit de jeter quelque chose et aussitôt ça manque cruellement « Ah si j’avais su ! ». Les petits hommes verts prétendent que jeter c’est Mal. Tout finit dans les caniveaux, les ruisseaux, les fleuves, les océans et s’agglutine dans le Sixième Continent. L’instinct de conservation remonte à la nuit des temps. Prenez ce fossile, l’ammonite, quand elle grandit, elle sort de sa coquille mais elle ne jette rien. Elle construit sa nouvelle maison de calcaire en s’appuyant sur la précédente, et ainsi de suite. Elle traîne derrière elle toutes les maisons qu’elle a successivement habitées. Cela fait éclore de beaux coquillages, aux spirales hélicoïdales parfaites, dans les vitrines des boutiques de vente de minéraux rares. Je suis comme l’ammonite, j’accumule, j’entasse, je collectionne les petites et les grandes choses, les petits et les grands souvenirs. Ma mémoire est infinie, je me souviens de tout. Tel Atlas condamné à jamais, je porte sur mes épaules ma vie passée, fossilisée. Je courbe l’échine sous le fardeau, j’ai de plus en plus de mal à avancer. — Paul Sanson |
Digging up History
|
History’s shrouded by the passage of years, Sifting through time a dark silhouette appears. To enlighten this facade; acknowledge our past, We excavate our roots to reveal shadows they’ve cast. Often we’re unsettled by evidence we find, Our shared dogmas and values begin to unwind. Myths and legends have corrupted the truth. Our knowledge is rewritten by the archeological sleuth. — Philip Wood |
Abbaye Notre-Dame de Nanteuil-en-Vallée, Charente.
Cinq minutes, ça suffit
|
Mon patron m'avait dit : « Cinq minutes, ça suffit Pour livrer cette pizza ». J'ai raté le virage, Voilà le résultat ! J'étais en rage ! Mon patron, qui a le sens des affaires, A convaincu le maire De faire passer cet objet bizarre Pour une œuvre d'art Qu'il a vendu à la ville, pour un bon prix, Pardi ! Et la pizza, dans tout ça ? Réduite en miettes, elle a régalé les rats. — Gérard Miro |
Embracing The Light
|
Photography; Sculpturing light. Dual polarising filters, Splitting sun-balanced white. As snowflake’s uniqueness, No image replication. Diffracting plastic stresses, Complete spectrum generation. Solely via viewfinder, Capture psychedelic events. Human vision restricted, Hence imagination invents. — Philip Wood |
Role Play
|
Society’s contemporary stage, Concealed characters, Performing numerous life roles, Jumbled parts for countless scenes, Do we, life’s thespians, secreting behind our assumed masks encourage audience inspection? Provision a backstage pass to access our overprotected ego’s sanctum? Can we even distinguish ourselves from our alias’s confusing disguises? Writers of own scripts? Who are we truly? — Philip Wood |
Venice silver masks
Les arbres
|
Nous regardâmes les arbres toute une heure Le soleil attendait, parmi les pierres, Puis il eut compassion, il étendit Vers eux, en contrebas dans le ravin, Nos ombres qui parurent les atteindre Comme, avançant le bras, on peut toucher Parfois, dans la distance entre deux êtres, Un instant du rêve de l'autre, qui va sans fin. — Yves Bonnefoy, Les arbres - extrait |
Une huître
|
Une huître dans son eau Juste à l'heure du coucher Elle s'étire de tout son long Et se met à bâiller Quel voyage aujourd'hui Se dit-elle en s'allongeant La voilà endormie Qui croque sous ma dent — Eleonore Sur |
En ombres, en lumières
|
Moi En ombres En lumières En silences En distances En éclats de rires En éclats de joie En éclats de peurs aussi Moi — Angélica Mary |
Leather Work
|
Overpowering stench, Sweat laden grime, Putrid ponds of sulphate, Peeling flesh with slime. Sun-scorching labour, Scant reward, Sinews screaming, Leather cured. — Philip Wood |
La vraie vie
cliquer pour voir la vision
|
La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature. […] Notre vie ; et aussi celle des autres ; car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision. Il est la révélation, qui serait impossible par des moyens directs et conscients, de la différence qualitative qu'il y a dans la façon dont nous apparaît le monde, différence qui, s'il n'y avait pas l'art, resterait le secret éternel de chacun. […] Grâce à l'art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu'il y a d'artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l'infini et, bien des siècles après que s'est éteint le foyer dont il émanait, qu'il s'appelât Rembrandt ou Ver Meer, nous envoient encore leur rayon spécial. — Marcel Proust |
Jules Verne et l'hippocampe
|
Jules Verne et l'hippocampe Un jour de grand vent L'un nage, l'autre chante Se tenant par la main. Jules Verne dans l'astrolabe Au milieu de de la terre Écrit en trisyllabes Et émerge par les mers. L'hippocampe bienveillant Lui corrige les pluriels Et lui glisse de temps en temps Une rime industrielle. Appareils aux cent hublots Mécanismes à engrenages Jules, tu rêves tout haut Et poursuis ton voyage... — Eleonore Sur |
Une coupe en brosse
|
Une coupe en brosse ! Je suis la risée des gosses. Ma tignasse ébouriffée A la « Einstein », où est-elle passée ? Maintenant, dans le quartier, Tous les arbres sont carrés. Cela fait propre et ordonné, Disent certains, l'air satisfait. Pourtant, comme chacun sait, « L’ennui naquit un jour de l'uniformité ». Il va falloir un peu de patience Pour voir repousser de nouvelles branches Mais sur celles qu'il me reste, des bourgeons Bientôt sortiront Car le printemps revient Fini ce temps de chien ! Je remettrai ma chemise verte Et avec les oiseaux, nous ferons la fête. — Gérard Miro |
Matons ça, c'est nos voleurs
|
Machine ton chin sa chaîne ses chiens nos peines vos saints leurs liens Ma rime ton rien sa reine ses trains nos traînes vos tiens leurs tu l'auras — Eleonore Sur |
Maman les p´tits bateaux
|
Maman les p´tits bateaux Qui vont sur l´eau Ont-ils des jambes ? Mais oui, mon gros bêta, S´ils n´en avaient pas, ils ne marcheraient pas ! Maman les p´tits bateaux Qui vont sur l´eau Ont-ils une âme ? Mais oui, mon gros bêta S´ils n´en n´avaient pas, Ils ne danseraient pas ! — Comptine |
Traité de pilosité digitale, section A-2.1.3a.
Le debug des champs a des poils plus longs que celui des villes aux poils plus subtils Le debug des champs est aussi plus grand plus impérissable et inébranlable Le debug des villes est bien plus futile est très arrogant bien impertinent. Quand les deux debug par une main gantée sur la même plug furent bouturés Devinez l'hybride presque bipartide qui se développa de ces aléas ? Le debogus duveté ! — Eleonore Sur |
A new spring morning
|
I walked down the lane to visit the sheep, When I got there, they were fast asleep. Babies looking to see what I’M doing, I hear birds sing and doves a cooing. Spring is on its way today, Blue skies, people walking my way. I think I will go and visit the cows, Then walk back slowly to my house. When I get home, I will have a cup of tea, And sit in my garden, with the birds and bees. — Gillian Reid |
Feeding the wildlife
|
I love to feed the birds and mice, It brings my garden back to life Blue tits, sparrows, robins and crows. Oh, here comes the woodpecker, He will eat all the food, Now the other birds are in a bad mood. He bullies all the small birds, and Makes them fly away, I hope they will come back another day. There he goes, He’s had his fill, Oh no, now we got the magpies as well, Poor little birds, that’s how life goes, Maybe one day you can feed, I suppose. — Gillian Reid |
The setting sun
|
We are walking on the beach, Feeling the soft sand, beneath our feet. People arriving by the shore, Watching the sun setting once more. Bringing their cycles, close to the sea, Not much room for you and me. We have had a lovely day, Now the sun is fading away. It’s time to go home, for our supper, Lots of toasts, jam and butter. — Gillian Reid |
The angels are coming
|
Did you see the angels passing by? Dashing home, in the evening sky. I can see the purple mountains, Standing proud and tall, Lovely evening for one and all. The colours were amazing, do divine, I could not help saying, it’s mine all mine. My beautiful night came to an end, I walked home slowly, with my friends. We will sleep well, tonight, she said, We said goodnight, then went to bed. — Gillian Reid |
The lady in blue
|
What are you looking for on your own? Sitting pretty, on a stone. Have you seen a seagull pass by? Be careful something could drop in your eye. Maybe you are trying to catch the sun, Or could be boredom, that’s no fun. People passing stop and look at you, They admire your shades of blue. Evening is coming very soon, We will leave you to look at the moon. — Gillian Reid |
A Summers Day
|
Oh, What a beautiful day, Walking by the water way. Listening to the birds singing, Watching ducks, and swans, swimming. We walk to the cafe and eat ice cream, Then visit the château, so white and clean. We walk slowly back, along the river, Seeing the reeds, all of a quiver. The sound of the water, flowing along, Makes me want to burst into song. — Gillian reid |
Moi, le corbeau
|
Moi, le corbeau, j'aime bien me percher en haut de ce muret Pour contempler les promeneurs du dimanche. Oh!, qu'ils sont petits ! On dirait des fourmis. Et regardez ceux qui se sont assis Sur les bancs, et bayent aux corneilles... CRÔA !, CRÔAA ! Ah !, ils ont peur ! Ils ont peur de tout...même de ma couleur. Je suis noir et alors ? Ce n'est pas donné à tout le monde d'être noir. Tenez ! les mouettes, elles ont beau passer tout leur temps Au soleil, les pauvres, elles restent blanches Comme des cachets d'aspirine ! CRÔA !, CRÔAA ! Ah !, mais, c'est qu'ils nous envahissent un peu trop, Ces promeneurs du dimanche. Vivement lundi, qu'ils aillent au boulot Et qu'on puisse profiter tranquillement du Parc. — Gérard Miro |
Wake-up Call
|
Snow in our Limousin February is the expected winter norm. This week’s twenty-four degrees C is alarmingly warm. Southerly warm desert winds the TV weatherman terms, "fine". When really for all of us it’s an ominous sign. Nature awakens prematurely, swings out of balance. Seasons have shifted, too late for our nonchalance. If spring is this early how oppressive will the coming summer be? Devastating drought, scant harvest; even forest fires maybe. Of all the flora and fauna with season timing wrong, It’s the human race that must sing the guilt ridden song, We have really screwed up this planet that we self-appointingly steward, Our short-sighted greed has reaped this apocalyptic reward |
Inscription à :
Articles (Atom)