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Le poète est semblable au prince des nuées. Dans un concert de silence, Sa voix inonde la cathédrale Mais seul l’écho de ses mots Glisse sur les vitraux colorés Et se perd en un chant monocorde Sous la voûte de lumière À l’ombre des arcades. Semblable à l’artiste peintre, Le buveur de lettres dessine À l’encre de Chine Des pleins et des déliés, Au cœur de la dentelle de pierres. Comme une symphonie de notes Qui noircit le ciel tourmenté Il déclame ses vers enchantés Le regard bercé par la prière. Quand l’horizon disparaît, Son âme libérée s’envole Vers un crépuscule solennel. — Sylvie Brugeal |