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Au royaume des doudous, le bleu côtoie le rose : délicates harmonies de babies sans le blues. La lune et les étoiles redorent même le ciel. La dentelle du coussin se fronce de plaisir. Chiffons, festons, croquets, Vichy, Liberty, et fleurettes susurrent à l’oreille d’Alice, qu’au pays des Merveilles, elle peut, si elle le veut, épouser le Lapin au nez brodé de rouge, avec pour seuls témoins les poupons et Nounours en habits de peluches. Mais tout ce petit monde, frappé d’obsolescence, en manque de câlins, de considération, boudé par la mignonne en route d’adolescence, programme sa révolte, entre en révolution. Convoqué pour statuer, le clown impertinent s’en vient crever d’un coup la bulle de l’enfance. Excite les doléances, incite à la vengeance. C’est la guerre des nerfs entre les doudous sages : les réclamations fusent, les frustrations claquent, les jalousies lacèrent les chiffons. Le monde des Bisounours explose dans la chambre. Alors, d’autorité et sans un jugement, la jeune fille-fleur enfouit tous ses trésors dans la malle à souv’nirs et impertinemment, part explorer le monde : un monde sans Bisounours ! — Liliane Fauriac |
La révolte des Bisounours
L'atelier du peintre
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Dans l'atelier illuminé par la verrière, le peintre observe l'œuvre achevée. Cette symphonie picturale, inspirée par la vision onirique d'un ciel aux couleurs de l'aurore, résonne en lui et soudain Soulages murmure à son oreille : « c'est ce que je trouve qui me dit ce que je cherche » Réconforté, libéré, il regarde avec gratitude son lieu de travail ; son œil écoute et il voit dans le flou impressionniste des recoins, des formes fantastiques, vivantes... Cet atelier a-t-il donc une âme ? Oui, c'est un lieu magique où l'extraordinaire peut se produire. — My |
Où suis-je ?
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Allo ? Tu m’entends ? Comment-çà « où est-ce que t’es ? » Non, pas toi, « où es-tu ? » c’est toi qui dis « où suis-je ? » Non, c’est pas toi qui dis « où suis-je ? », tu dis « où est-ce que t’es ? » Allo ? Je t’entends plus… Tu m’entends ? Si tu m’entends, je t’attends. Je suis… Je suis où déjà ? Allo ? Ah ! Je t’entends ! Tu m’attends ? Non, tu m’entends ? Si tu m’entends, je t’attends, là où tu sais que je suis… Où je suis ? Là où on s’attend non ? Tu m’attends ? mais t’es où ? Tu m’entends ? Attends-moi… Allo ? — Paul Sanson |
Printemps
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Deux parasites se disputent une brindille. Le plus ancien, d’écailles grises, revendique l’occupation du vieux bois rabougri en voie d’épuisement. L’autre jaillit du rameau, en boutons roses éclatants de vitalité. Porteur de fruits en devenir, il exige sa part de sève. Lichen contre bourgeon : Les deux l’emporteront. La nature aime les miracles ! |
Alcool
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Au fond du verre, l’élixir recueille les débris De vies multiples et gaspillées. Dans les replis de la matière torturée, Sang et lumière se confondent en mouvances irisées, Tandis que la coupe factice de l’espérance Jaillit du breuvage sombre au parfum d’abandon. Illusions et passions se boivent jusqu’à la lie. Rêves et prémonitions décryptées dans les effluves. Alcool : vague rouge où se noient les fantasmes. — Liliane Fauriac |
Un chat pensif
Un chat pensif, dans un salon Du Musée Rodin de Meudon ; Une présence opportune : Dans le jardin, se trouve une Statue du Penseur, sculpture Du Maître, sur sa sépulture. Un chat au pelage doré Copiant la couleur du parquet Et sur sa queue, des rayures, Du bois mimant les rainures. Il a choisi le bon endroit, Bien au chaud, comme il se doit. — Gérard Miro |
Gravitations
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Par la main, insouciants ils tournent : Gravitons de bien peu de foi. Particules galoppant en ronde, Champs puissant à plusieurs voix. Le passage délicat de l'onde (Gravitons tant qu'elle n'y est pas), Se gravera sur la mapemonde: Boule d'or qui nous parlera. Gravitude sensationelle, Certitude Gravitationelle. |
Ode to a butterfly
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Hello little butterfly Eating pollen from my flowers Flying round and round For hours and hours Hoping at the end of the day To attract a mate and fly away Please, come back and feed again Even when it starts to rain I love to see you looking so proud Showing your colours like a shroud — Gillian Reid |
Le fil aqueux
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le fil aqueux brillant projette le son vibrant de pas les pierres humides usées reflètent le ciel lavé et bas volets en bois suitant exhalent des relents gâtés |
Bastille day
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Bastille day comes once a year People arriving in good cheer Waiting in anticipation For fireworks to start on this special occasion. Suddenly a loud bang begins People cheer in the cool winds Then a flash, an array of colours Dance and weave to the music that follows Rockets soar high in the sky Some children too scared and cry It gives them such a fright Yet the beauty fills the night. — Gillian Reid |
The old river of time
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What a spectacular sight The river gushing with all its might Its colours the best I’ve ever seen Shades of blue, yellow and green The deafening noise fills you with fear Thrashing the rocks and tees so near I hope the storm soon goes away And the river slows down to a gentle sway. — Gillian Reid |
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