cliquer pour voir la vision
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La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature. […] Notre vie ; et aussi celle des autres ; car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision. Il est la révélation, qui serait impossible par des moyens directs et conscients, de la différence qualitative qu'il y a dans la façon dont nous apparaît le monde, différence qui, s'il n'y avait pas l'art, resterait le secret éternel de chacun. […] Grâce à l'art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu'il y a d'artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l'infini et, bien des siècles après que s'est éteint le foyer dont il émanait, qu'il s'appelât Rembrandt ou Ver Meer, nous envoient encore leur rayon spécial. — Marcel Proust |
La vraie vie
Jules Verne et l'hippocampe
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Jules Verne et l'hippocampe Un jour de grand vent L'un nage, l'autre chante Se tenant par la main. Jules Verne dans l'astrolabe Au milieu de de la terre Écrit en trisyllabes Et émerge par les mers. L'hippocampe bienveillant Lui corrige les pluriels Et lui glisse de temps en temps Une rime industrielle. Appareils aux cent hublots Mécanismes à engrenages Jules, tu rêves tout haut Et poursuis ton voyage... — Eleonore Sur |
Une coupe en brosse
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Une coupe en brosse ! Je suis la risée des gosses. Ma tignasse ébouriffée A la « Einstein », où est-elle passée ? Maintenant, dans le quartier, Tous les arbres sont carrés. Cela fait propre et ordonné, Disent certains, l'air satisfait. Pourtant, comme chacun sait, « L’ennui naquit un jour de l'uniformité ». Il va falloir un peu de patience Pour voir repousser de nouvelles branches Mais sur celles qu'il me reste, des bourgeons Bientôt sortiront Car le printemps revient Fini ce temps de chien ! Je remettrai ma chemise verte Et avec les oiseaux, nous ferons la fête. — Gérard Miro |
Matons ça, c'est nos voleurs
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Machine ton chin sa chaîne ses chiens nos peines vos saints leurs liens Ma rime ton rien sa reine ses trains nos traînes vos tiens leurs tu l'auras — Eleonore Sur |
Maman les p´tits bateaux
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Maman les p´tits bateaux Qui vont sur l´eau Ont-ils des jambes ? Mais oui, mon gros bêta, S´ils n´en avaient pas, ils ne marcheraient pas ! Maman les p´tits bateaux Qui vont sur l´eau Ont-ils une âme ? Mais oui, mon gros bêta S´ils n´en n´avaient pas, Ils ne danseraient pas ! — Comptine |
Traité de pilosité digitale, section A-2.1.3a.
Le debug des champs a des poils plus longs que celui des villes aux poils plus subtils Le debug des champs est aussi plus grand plus impérissable et inébranlable Le debug des villes est bien plus futile est très arrogant bien impertinent. Quand les deux debug par une main gantée sur la même plug furent bouturés Devinez l'hybride presque bipartide qui se développa de ces aléas ? Le debogus duveté ! — Eleonore Sur |
A new spring morning
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I walked down the lane to visit the sheep, When I got there, they were fast asleep. Babies looking to see what I’M doing, I hear birds sing and doves a cooing. Spring is on its way today, Blue skies, people walking my way. I think I will go and visit the cows, Then walk back slowly to my house. When I get home, I will have a cup of tea, And sit in my garden, with the birds and bees. — Gillian Reid |
Feeding the wildlife
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I love to feed the birds and mice, It brings my garden back to life Blue tits, sparrows, robins and crows. Oh, here comes the woodpecker, He will eat all the food, Now the other birds are in a bad mood. He bullies all the small birds, and Makes them fly away, I hope they will come back another day. There he goes, He’s had his fill, Oh no, now we got the magpies as well, Poor little birds, that’s how life goes, Maybe one day you can feed, I suppose. — Gillian Reid |
The setting sun
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We are walking on the beach, Feeling the soft sand, beneath our feet. People arriving by the shore, Watching the sun setting once more. Bringing their cycles, close to the sea, Not much room for you and me. We have had a lovely day, Now the sun is fading away. It’s time to go home, for our supper, Lots of toasts, jam and butter. — Gillian Reid |
The angels are coming
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Did you see the angels passing by? Dashing home, in the evening sky. I can see the purple mountains, Standing proud and tall, Lovely evening for one and all. The colours were amazing, do divine, I could not help saying, it’s mine all mine. My beautiful night came to an end, I walked home slowly, with my friends. We will sleep well, tonight, she said, We said goodnight, then went to bed. — Gillian Reid |
The lady in blue
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What are you looking for on your own? Sitting pretty, on a stone. Have you seen a seagull pass by? Be careful something could drop in your eye. Maybe you are trying to catch the sun, Or could be boredom, that’s no fun. People passing stop and look at you, They admire your shades of blue. Evening is coming very soon, We will leave you to look at the moon. — Gillian Reid |
A Summers Day
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Oh, What a beautiful day, Walking by the water way. Listening to the birds singing, Watching ducks, and swans, swimming. We walk to the cafe and eat ice cream, Then visit the château, so white and clean. We walk slowly back, along the river, Seeing the reeds, all of a quiver. The sound of the water, flowing along, Makes me want to burst into song. — Gillian reid |
Moi, le corbeau
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Moi, le corbeau, j'aime bien me percher en haut de ce muret Pour contempler les promeneurs du dimanche. Oh!, qu'ils sont petits ! On dirait des fourmis. Et regardez ceux qui se sont assis Sur les bancs, et bayent aux corneilles... CRÔA !, CRÔAA ! Ah !, ils ont peur ! Ils ont peur de tout...même de ma couleur. Je suis noir et alors ? Ce n'est pas donné à tout le monde d'être noir. Tenez ! les mouettes, elles ont beau passer tout leur temps Au soleil, les pauvres, elles restent blanches Comme des cachets d'aspirine ! CRÔA !, CRÔAA ! Ah !, mais, c'est qu'ils nous envahissent un peu trop, Ces promeneurs du dimanche. Vivement lundi, qu'ils aillent au boulot Et qu'on puisse profiter tranquillement du Parc. — Gérard Miro |
Wake-up Call
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Snow in our Limousin February is the expected winter norm. This week’s twenty-four degrees C is alarmingly warm. Southerly warm desert winds the TV weatherman terms, "fine". When really for all of us it’s an ominous sign. Nature awakens prematurely, swings out of balance. Seasons have shifted, too late for our nonchalance. If spring is this early how oppressive will the coming summer be? Devastating drought, scant harvest; even forest fires maybe. Of all the flora and fauna with season timing wrong, It’s the human race that must sing the guilt ridden song, We have really screwed up this planet that we self-appointingly steward, Our short-sighted greed has reaped this apocalyptic reward |
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