On est foutu on mange trop


On est foutu on mange trop
Le gros bibendum que t´as dans l´cœur
Tu l´as trouvé beau dans le temps, petite sœur
Soixante kilos d´échevelé poète
Tout livide au milieu des tempêtes
Mais l´estomac y tient pas la rime
L´albatros patauge dans l´ice cream
Nous voilà jolis, nous voilà beaux
Tout empâtés, patauds, par les pâtés les gâteaux
Nous voilà beaux, nous voilà jolis
Ankylosés, soumis, sous les kilos de calories.

On est foutu on mange trop
On est foutu on mange trop
On est foutu on mange trop

Mais qu´est-ce qu´on fera quand on sera gros ?

— Alain Souchon
Papa Mambo

Cerfs-volants

Cerfs-volants alignés
emportés par le vent,
serres volantes de papier
accordées noir et blanc.

Confettis suspendus
d’une fête éternelle,
le printemps revenu :
pointillés de marelle.

Je vous entends voler !

— Eleonore Sur

Le ça et le ça


La voix entre par ici...
et ça ressort par là.

Ça se comprime si
ça déborde vers là.

Ça, ça mesure le reste
et s’adapte en fonction ;
ça sert pour faire les tests
et ça reste sinon.

C’est ici que ça se passe
et ça revient comme ça.

Au bout de quelques phases
c’est totalement froid
et ça ressort par dessus
où c’est transmis par là.

— Eleonore Sur

Les orchidées


J'ai reçu en cadeau ces orchidées,
A vrai dire, j'étais surpris,
Des anémones auraient suffi.
Mais on ne peut nier leur beauté.
Ces fleurs ont un air élégant
Et leurs courbes, quel enchantement !
Pourtant, avec leur allure fière
Et leurs belles manières,
Un jour, je pourrais m'en lasser.
Ainsi va la vie.
Bientôt, elles seront fanées,
Destin de toute plante, orchidée ou ortie.
En attendant, profitons-en,
Admirons leurs couleurs,
Apprécions leurs senteurs,
Savourons l'instant présent.

— Gérard Miro

Minding Fifi


Fifi is a bundle of fun
He loves the garden
And just wants to run
He likes his walks
He likes to bark
At any things he sees
Cows, sheep, lizards and bees
He rolls around on our bed
He is only quiet when he gets fed
The loveliest dog I have known
And when he goes home
I feel so alone

— Gillian Reid

The Cambrian Mountain Express


The train is coming, people shout
Standing on the platform ready to mount
All aboard, the station master cries
As the steam rises into the skies
Slowly the train rolls out of the station
Excited children of every nation
Durum, Durum, the train moves away
Leaving friends waving, wanting to stay
Durum, Durum we are rolling along
Reaching the moors and viaduct beyond
Durum, Durum, the train goes faster
Hold on tight shouts the engine master
Suddenly we start to slow down
Durum, Durum, the children frown
The journey is over we have to go home
The train finally comes to a stop
Every-one sad they have to get off
We stand and wave, as the train rolls away
And we all say thank-you
For a wonderful day

— Gillian Reid

Mal élevé


Il est mal élevé
pense la dame au gros cou
à se faire appeler,
sans gêne devant nous.

Il répond en criant
et quelle langue est-ce qu’il parle ?
c’est vraiment énervant
et c’est même très grave.

J’arrive pas à taper !
répond-elle d’un coup
et se met à hurler
sur son jules un peu mou.

Mais faites donc quelque chose...
implore-t-elle des yeux.
Y’en a-t-il un qui ose ?
pense la jeune auprès d’eux.

Je me lève et j’y vais
(il n’a pas l’air de mordre)
Ça se passe assez vite
et tout revient dans l’ordre.

Sauf la dame au gros cou
qui poursuit sa dispute
et le mec un peu mou
qui lui donne la réplique.

L’étranger lui retorque
en parfait italien :
l’enfer c’est les autres,
surtout dans les trains.

— Eleonore Sur

Rainy days


Rain, rain every day
It never seems to go away
We long for the sun
So we can have fun
Children can play
Dogs can run
Birds sing and fly on the wing
We can walk in the woods
And pick the flowers
And enjoy ourselves
For Hours and hours.

— Gillian Reid

Alpacas


Look at these faces looking at me
Pondering, wondering, who can it be
Curiously watching people pass by
They are so cute and very shy
Gods creatures every one
Loving the fuss when the children come
What beautiful animals we can see
I want to take them home with me.

— Gillian Reid