| Complexes simplicieux, prétextes simplifiés, aux textes amplifiés des axes aux plis nombreux. — Eleonore Sur |
Complexes simplicieux
Automne
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Si j’étais peintre, je l’habillerais de capes rousses, Soleils, robes d’or, jupes en mousse, Avant que l’hiver la dénude En lui volant sa plénitude. Si j’étais trompettiste je donnerais l’aubade À ses couleurs en cascades De châtains, roux et blonds Chaude harmonie en ton sur ton. Si j’étais poétesse, j’enfilerais des rimes Sans raison, rarissimes, Pour lui faire des colliers en glissant dans mes vers L’ocre des perles de la terre. Si j’étais photographe, je retiendrais captive Sa lumière explosive Pour l’offrir à l’hiver, Les nuits de pleine lune… mystère ! Mais je ne suis que visiteuse et amoureuse De ses flamboyances audacieuses, De parures fauves sous la brume Et de tous ses parfums que je hume. — Liliane Fauriac, Extrait de « Fleur d’Espoir » |
Dans le ciel rougeoyant
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Hier figé dans le passé S'efface à l'horloge Du cadran solaire. Aujourd'hui s'essouffle Dépouillé de ses secondes. Les nuages endormis s'éclipsent En un long cortège muet Dans le ciel rougeoyant. A la conquête du jour Dans le crépuscule silencieux, Demain flirte avec l'avenir, Déclarant sa flamme Aux lendemains naissants Éclaireurs des temps modernes. — Sylvie Brugeal |
L'immensité en flammes
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Trainée de nuages migrateurs, Cotonnade rouge feu, L'immensité en flammes Éclate dans le futur En vagues multicolores. — Sylvie Brugeal |
Équilibre
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Il est là, posé en équilibre sur deux parois rocheuses, Le tout constitue une arche naturelle magnifique La mer fulmine, rugit, lance son écume féroce sur les rochers. On ne peut s’empêcher de se demander : Pourquoi ce rocher est posé là comme par magie ? La nature est incroyable. Combien de temps Dame Nature maintiendra cet édifice minéral ? Nul ne le sait, comme il est bien difficile de savoir combien de temps il lui a fallu pour réaliser ce chef d’œuvre. La nature est une grande artiste, elle offre tous les jours à nos regards admiratifs ses œuvres superbes, résultats d’un travail incessant, sans état d’âme. — Liliane Faucher |
Le gros rocher noir
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Le gros rocher noir est posé là certainement par une force supérieure. Il est resté là, ancré sur le sol de granit défiant les éléments. Il restera là combien de temps, nul ne le sait. La mer pailletée d’argent lui sert de fond. L’océan s’oblige dans un mouvement incessant, lui, le rocher noir Affirme sa force dans son immobilité parfaite. — Liliane Faucher |
La bâtisse sur le rocher
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Elle est construite là, face à l’océan, probablement par un amoureux de la mer. Ancrée sur le rocher gris et solide, elle semble défier les éléments, pour combien de temps ! Des forces terribles peuvent l’anéantir d’un moment à l’autre. Pourtant, elle s’obstine à procurer confort et magie de cet environnement à une famille. Elle est un havre face à la Nature, souvent magnifique mais parfois violente, destructrice et indifférente. — Liliane Faucher |
Le frêle esquif
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Que fait-il sur ce fragile esquif, Le soleil d’octobre brille doucement, La mer chantonne dans un roulis tranquille. Il est là sur sa fragile embarcation rouge. Peut-être, il veut simplement profiter de ce moment magique où Tout contribue à un bonheur simple, la mer sereine, les odeurs iodées, La douceur de l’air. Des enfants jouent sur la plage, on est loin du fatras médiatique, Loin des villes polluées et agitées, on est bien. — Liliane Faucher |
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