Soleil couchant

Aquarelle Gérard Miro
Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l'âpre sommet que le couchant allume ;
Au loin, brillante encore par sa barre d'écume,
La mer sans fin commence où la terre finit.

À mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid
Se tait, l'homme est rentré sous le chaume qui fume.
Seul, l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
À la vaste rumeur de l'Océan s'unit.

— José Maria De Hérédia (extrait)