Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire ! Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire, Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis ! Les peupliers, au bord des fleuves endormis, Se courbent mollement comme de grandes palmes ; L'oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ; Il semble que tout rit, et que les arbres verts Sont joyeux d'être ensemble et se disent des vers. Le jour naît couronné d'une aube fraîche et tendre ; Le soir est plein d'amour; la nuit, on croit entendre, A travers l'ombre immense et sous le ciel béni, Quelque chose d'heureux chanter dans l'infini. — Victor Hugo (Toute la lyre) |
Printemps
Le vent
Les anciens en avaient fait un Dieu : Éole Capable du pire comme du meilleur Le vent fait s'envoler les chapeaux Fuir les moineaux Annonce la pluie Retourne les parapluies Dépouille les arbres à l'automne Fait claquer les portes Provoque des bruits de toutes sortes. Le vent est parfois un défi Mais qui disperse les confettis Pour la joie des enfants ? Fait tourner les ailes des moulins ? Fait avancer les voiliers ? Sèche les vêtements étendus dans la cour ? Dans ces cas-là, on est bien content Et on lui dit « merci », au vent. — Gérard Miro |
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